Pour les plus hauts responsables du Niger, la fourniture d’une éducation de qualité à tous les citoyens, s’appuyant sur une force enseignante qualifiée, constitue une priorité. Le Parlement a demandé au ministère en charge de l’éducation d’entreprendre un audit des enseignants contractuels qui représentent plus de 70 % de la force enseignante du pays.. Sans cet audit exhaustif, il ne serait pas possible d’assurer un bon système de gestion des enseignants ni la protection de leur statut professionnel.

Répondant à la demande du ministère de l’Éducation, l’Équipe spéciale sur les enseignants, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et l’UNESCO ont mobilisé l’expertise technique nécessaire pour soutenir ce processus. Les documents et le planning de l’audit ont été élaborés en 2013 sous la coordination du ministère de l’Éducation. Le lancement du processus a eu lieu lors d’une mission conjointe à Niamey où les autorités, et en particulier S.E. Madame Ali Mariama El hadj Ibrahim, ministre de l'Éducation Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, ont insisté sur l’importance de l’audit pour stabiliser une force enseignante dominée par les enseignants contractuels (plus de 70 %).

L’objectif de cet audit était de procéder à un recensement détaillé des enseignants contractuels et de leur déploiement, d’identifier leur mode de recrutement et leur niveau de qualification, d’évaluer leur niveau de motivation et d’émettre des recommandations en vue de la professionnalisation de la force enseignante.

L’ADEA a entrepris un travail considérable sur les enseignants contractuels de la région. Ce travail d’expertise a permis d’enrichir le processus. D’autres partenaires qui appuient le système éducatif, notamment UNESCO-Dakar et les parties prenantes locales, y compris les syndicats d’enseignants, ont aussi participé au processus.