Formation initiale à l’enseignement des bases de la lecture et de l’écriture. Guatemala
La présente enquête s’intéressait à la formation dispensée aux futurs instituteurs par l’Université del Valle du Guatemala pour les préparer à enseigner les bases de la lecture et de l’écriture. Cette enquête fait partie d’une étude régionale conduite au Costa Rica, à El Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua par le Réseau pour l’alphabétisation initiale en Amérique centrale et dans les Caraïbes (RedLEI).
Le Guatemala ne dispose pas de données détaillées concernant les meilleures pratiques de formation et d’enseignement/d’apprentissage des bases de la lecture et de l’écriture. Cette enquête se propose donc, à partir d’un échantillon relativement restreint, d’établir un cadre de référence initial susceptible d’éclairer l’élaboration de politiques publiques relatives à la formation initiale des enseignants.
En ce sens, elle a cherché à répondre à trois questions : le cursus de formation initiale des enseignants tient-il compte des dernières données probantes dont nous disposons concernant les caractéristiques d’un apprentissage et d’un enseignement efficaces de la lecture et de l’écriture ? ; à la lumière des données probantes disponibles sur l’enseignement de la lecture et de l’écriture, quelles sont les forces et les faiblesses des cursus de formation initiale des enseignants dans la région ? ; et enfin : en quoi le cursus de formation initiale préconisé diffère-t-il de l’actuel cursus d’enseignement des bases de la lecture et de l’écriture ?
Les résultats de l’enquête ont permis de formuler plusieurs recommandations, en invitant le gouvernement guatémaltèque à : (1) réviser et restructurer le programme de formation actuel en fonction des données nationales et internationales disponibles sur l’enseignement et l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ; (2) imposer un contenu minimal obligatoire pour chaque module, de sorte que le formateur ne puisse altérer la structure générale de la formation, mais dispose d’une certaine liberté académique quant à la manière de la mettre en œuvre ; (3) proposer des systèmes de remise à niveau des formateurs sur les thèmes obligatoires du programme ; (4) améliorer les systèmes de supervision et d’inspection des formateurs afin de garantir la qualité du cursus de formation ; et (5) développer l’offre de stages pratiques pour les enseignants en formation (au sein et en dehors de l’université) afin de produire des diplômés ayant déjà une expérience pratique dans l’enseignement des bases de la lecture et de l’écriture.